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Scolies
1 juillet 2012

CCLXIX

Le premier effet de l’imagination est toujours dans le corps.

– Alain

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Les effets terribles de l'imagination sur le corps sont visibles en toutes les circonstances. Ainsi, avant de passer sur scène ou de passer son oral d'anglais, lorsque nous nous représentons en train de galérer devant le public ou l'examinateur, nous pouvons éprouver de brusques maux de ventre ou de troublantes douleurs serrant notre poitrine   qui altèrent notre concentration, pourtant si précieuse en ce moment précis. De même, si nous avons peur des araignées et que nous en voyons une devant nos yeux, cherchant alors à l'écraser avec une pantoufle dans un moment de vaillance, nous souffrirons de tremblements qui paralysent notre corps tout entier et qui nous empêchent de passer à l'action. Justement, la réponse de la question posée par l'imagination est dans la question elle-même, à savoir : comment passer à l'action ? Précisément en cessant d'imaginer et de se représenter l'action, pour réellement passer à l'action, en mettant en mouvement le corps, sans penser et sans attendre ; il n'y a pas d'autre remède. Il faut cesser de penser à l'araignée, et propulser franchement la pantoufle. Fermer les yeux en cette situation peut être une bonne solution, car c'est surtout l'aspect hideux de l'insecte qui nourrit la peur imaginaire. Aussi, il me semble qu'on néglige toujours le rôle majeur du corps, non seulement dans le prognostic de nos maux, souvent d'origine imaginaire, mais également dans le remède de ces derniers, qui consiste toujours à mettre en marche le corps et à passer enfin à l'action. L'action contre l'imagination. 

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